La fin
Oui il est bien temps que je revienne vous mettre au courant de ce qui se passe dans notre vie et où nous en sommes! C'est qu'il s'est passé bien des choses et que nous avons passé à travers toute une gamme d'émotions depuis le 20 décembre dernier. Ce qui s'avérait être 3 semaines de vacances au Québec pour le temps des fêtes s'est finalement transformé en retour définitif au bercail.... Certains penseront peut-être que la situation nous a plue étant donné que je m'ennuyais de mes amis, de ma famille mais au contraire, j'étais bien déterminée à vivre l'aventure jusqu'au bout et je ne m'étais jamais imaginée que nous pourrions la terminer de cette façon.
20 décembre 2012, tel que prévu, nous retournons au Québec avec assez de bagages mais pas trop. J'avais décidé de rapporter les vêtements des enfants trop petits par exemple, quelques cadeaux évidemment, des vêtements pour affronter l'hiver québécois durant 3 semaines mais sans plus. Nous avions demandé à notre charmante voisine Marina d'aller visiter les chats, c'est donc avec une grande confiance que nous les avions laissés entre ses mains, elle est absolument formidable. Nous passons un superbe temps des fêtes en compagnie de nos familles respectives et réussissons tout de même à voir quelques amis, nous sommes donc très satisfaits de la tournure de notre visite. Évidemment, ça passe toujours trop vite et déjà la dernière semaine de notre séjour approche. Cette dernière semaine me laisse l'opportunité de me reposer avec les enfants et de voir quelques amies puisque Max doit aller au Pérou pendant quelques jours. Il revient le jeudi, 48h avant notre départ prévu le 12 janvier. Je rentre dans la maison avec les petits alors que je reviens d'un lunch avec ma collègue de travail Béatrice et Max m'accueille avec de pénibles nouvelles. À la demande de son employeur, nous devons écourter notre aventure, ce qui signifie ne plus retourner en Belgique en famille tel que prévu.
Par soucis de confidentialité, je dois évidemment éviter de vous expliquer les raisons précises de cette décision mais je peux vous confirmer qu'à ce moment précis, tout a basculé. Nous avons passé les 2 semaines suivantes à vivre toutes sortes d'émotions: frustration, incompréhension, tristesse, panique, rage. À chaque fois que nous évoquions la situation, je ne pouvais retenir mes larmes et je ne pouvais simplement pas croire que je ne retournais pas à Lasne avec les enfants pour encore quelques mois. Jeanne était attendue à son école, Émile avait rendez-vous avec son pédiatre en janvier, j'avais encore tant de choses à vivre et des amis à saluer. Il fut extrêmement difficile pour nous d'accepter la situation et de gérer ce qui nous arrivait. Maxime, quant à lui, ressentait une vive culpabilité et passait à travers une grande période de stress dans le cadre de son travail. Et pourtant, il fallait prendre des décisions rapidement, organiser le rapatriement de nos chats d'abord et ensuite de nos effets personnels. Il est clair que nous devions retourner ensemble Maxime et moi afin de vider la maison, je ne voyais pas comment une compagnie de déménagement, aussi bonne soit-elle, allait se départir de ma nourriture de façon responsable ou encore savoir quels meubles devaient rester dans la maison, lesquels pouvaient être vendus ou donnés, etc. Malheureusement, je ne crois pas non plus que le budget de l'employeur prévoyait les coûts d'un déménageur professionnel car le prix d'un déménagement outre-mer est de minimum 2500 Euros, je m'étais informée. Il n'était pas non plus question pour nous de simplement tout rapporter au Canada, il fallait donc agir avec discernement et le plus rapidement possible afin de pouvoir justement tourner la page et organiser à nouveau notre vie au Québec. Nous avions quand même à ce moment deux maisons dans deux continents différents avec le double de beaucoup de choses puisque la maison en Belgique n'était pas complètement meublée et nous n'avions rien au départ (tels que des ustensiles, de la vaisselle, des outils de cuisson, des bols, des verres, de l'épicerie, etc.). Sans compter les choses de bébé que j'avais empruntées, achetées et accumulées et les cadeaux que nous avions reçus pour la naissance d'Émile, les vêtements de ma cocotte qui grandit d'un pouce par mois on dirait depuis la dernière année, les produits que j'avais achetés à rabais comme des shampoings, gels douche, savons, savon à lessive, savon pour laver les couches, nos bouteilles de vin, la nourriture confectionnée avec tant d'amour par mes parents et beaux-parents dans mon congélateur, et j'en passe. Max fut le premier à retourner afin de chercher les chats et nous nous étions entendus que nous irions tous les deux un peu plus tard afin de vider la maison. Heureusement que notre voisine Marina était là car il a fallu faire vacciner les chats à nouveau contre la rage et faire préparer des passeports spéciaux. Elle nous a référés à son vétérinaire et croyez-le ou non, Bob s'est mieux comporté que lors des vaccins du départ et le vétérinaire a même réussi à le sortir de sa cage. Je crois que ça lui prend un homme vétérinaire à mon vieux Bobby! J'étais triste de ne pas avoir accompagné Max car je trouvais que c'était stressant pour lui de gérer ces détails alors qu'il en avait déjà pas mal sur les épaules. Je suis allée les chercher à l'aéroport et je pleurais de revoir mon beau caramel et ma Georgie, on les aime tellement ces minets et je les trouve pas mal bons d'avoir survécus à deux voyages en avion de 7h en hiver en l'espace de 11 mois.
2 semaines plus tard, Max et moi repartions là-bas afin de clore l'aventure pour de bon. Nous avions convenu que les enfants seraient mieux à la maison et que nos parents se sépareraient la tâche de gardiennage pendant notre absence de 6 nuits. Nous avions donc exactement 4 jours complets pour nous acquitter de notre mission impossible. Je ne sais même pas comment vous qualifier les 4 jours que nous avons passés là-bas à nettoyer, vider, donner, trier, jeter, emballer, décider, déplacer... De plus, pendant notre bref séjour, je voulais absolument prendre du temps pour voir ma gentille voisine du Québec, Evelyne, qui avait utilisé ses économies de la dernière année et ses 5 jours de congé payés pour venir nous voir. Évidemment, elle avait acheté ses billets d'avion en décembre avant de savoir ce qui arriverait et à vrai dire, personne n'aurait jamais pensé que nous ne serions pas en Belgique en janvier 2013!! J'ai eu tellement de peine de devoir lui annoncer qu'elle devait maintenant se trouver une place où dormir et prévoir davantage d'argent pour se nourrir puisque j'avais l'intention de l'héberger, de lui concocter de formidables plats belges et de lui faire visiter les trésors du coin. Finalement, elle nous a aidé à faire des boîtes et à préparer les valises et je lui ai préparé un spaghetti le soir où nous revenions du Musée Hergé ensemble. Mieux que rien mais pas mal moins bien que ce que j'avais prévu initialement, heureusement qu'elle comprenait la situation et qu'elle profitait de son voyage malgré les imprévus. Pendant ces 4 jours, nous avons également réussi à vendre quelques items tels que le transat pour bébé que j'avais acheté de seconde main, la table à langer, le tapis, la chaise berçante. Nous avons aussi donné beaucoup de choses à nos amis tels que des produits de beauté ou de nettoyage, de la nourriture, des jouets. Malgré tout, nous avions 8 valises ultra pleines incluant nos 4 sacs de hockey, une guitare, 2 bagages de cabine ainsi que 10 boîtes de carton qui allaient suivre par Fedex éventuellement. Il restait également des meubles et accessoires pour bébé Émile qui nous avait été prêtés qui sont demeurés à la maison. Nous avons été obligés de retourner à l'aéroport la veille de notre départ pour louer une grosse voiture afin d'éviter un stress supplémentaire le lendemain à chercher un taxi suffisamment spacieux pour tout notre attirail. Ça devenait compliqué car il aurait fallu demander au taxi de venir nous chercher à la maison alors que nous dormions à l'hôtel et prévoir plus de temps pour se préparer. En ayant la voiture de location la veille, nous avons pu rentrer tous les sacs et les valises d'abord et dormir tranquilles en sachant que ça rentrait malgré nos craintes. Il n'y avait plus un seul espace pour autre chose par contre, même pas pour une sacoche de plus!! Avec l'expérience acquise, on savait ce qui nous attendait à l'aéroport:
- les chariots qui n'avancent pas sans que l'on doive baisser la poignée, notre solution: ceinture de Max autour de la poignée et mon foulard;
- transporter 3 chariots à deux à travers un stationnement assez sinueux: un pour chacun de nous et le 3e chariot entre nous, on le pousse ensemble;
- 8 valises à enregistrer dont certaines avec un poids excédent le poids permis: arrivée à l'aéroport 2h30-3h d'avance afin d'éviter les files d'attente et d'éviter de causer des frustrations;
- Réduire le niveau de stress pour l'avion: relaxer au Lounge en sirotant un drink et avoir un mari avec un statut Super Elite qui réussit à nous surclasser gratuitement en classe Affaires.
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