Notre aventure en Belgique 2012-2013

Notre aventure en Belgique 2012-2013

Christine, la laveuse...

Vous vous souvenez de Christine, le film réalisé en 1983 par John Carpenter et adapté du roman de Stephen King? Le film raconte l’histoire d’une Plymouth 1958 malveillante qui a pris le contrôle de son propriétaire et qui tue les gens qui veulent les séparer. Eh bien nous avons notre Christine à nous aussi mais ce n’est pas une voiture, c’est une laveuse! C’est mon père qui m’a donné de l’inspiration pour cette petite histoire et je suis certaine qu’elle vous fera bien rire ou vous fera douter de votre propre laveuse…

 

Max a trouvé Christine chez Ikea lors d’un de ses voyages d’affaires. Il voulait à tout prix rendre la maison confortable lors de notre arrivée prévue un peu plus tard et une laveuse serait indispensable à notre bien-être, bien entendu. C’est Max qui s’est chargé non seulement de la descendre à la cave (car les livreurs l’avaient laissée dans l’entrée??) mais il s’est aussi chargé de la mise en place de Madame. Dès le premier lavage, en pleine nuit, j’ai su que cette laveuse allait nous donner des maux de tête et allait nous rendre la vie en Belgique plus pénible. Peut-être pense-t-elle séparer notre couple ou du moins créer des disputes totalement dépourvues de sens? Cette première nuit, j’avais demandé à Max de ne pas la mettre en marche puisque nous ne la connaissions pas encore mais en vain, mon mari décida de me désobéir et de n’en faire qu’à sa tête. 1h du matin, le cycle d’essorage débute et c’est alors que j’entends ce vacarme assourdissant et que je crois tout à coup que la maison s’effondre ou que Bob déboule les escaliers. Je me réveille en sursaut et constate que ce n’est que Christine qui effectue son premier essorage à 1200 tours minute. Je demande alors gaiement à mon mari d’aller jeter un coup d’œil à SA laveuse parce que j’ai peur que ça réveille Jeanne et que la cave au complet s’écroule après le cycle de Madame. «Ouin ben je comprends, elle était sur le cycle de jeans et ça tourne pas mal, on va choisir d’autres cycles à l’avenir» me dit mon homme avant de se rendormir non sans subir préalablement l’écoute de mon discours sans fin sur «les raisons de ne pas partir un cycle de lavage pour la première fois en pleine nuit avec une laveuse inconnue».

 

Les jours suivants, je décide de bouder Christine et de lui montrer qui est le patron. Je descends à la cave, la regarde mais je ne lui donne aucun morceau de vêtement. Finalement, un jour où je dois me rendre à l’évidence qu’une femme au foyer expatriée doit faire du lavage dans sa journée pour se sentir utile, je descends en bas avec ma première brassée et constate qu’en plus de faire du bruit en diable en essorant, cette machine a une capacité de chargement ridicule, je vous jure, 2 pantalons 2 chandails et c’est fini, c’est plein! J’arrive à la mettre en marche mais contrairement à ma frontale à la maison, celle-ci crache l’eau d’un coup dans la cuve comme si elle allait éteindre un feu alors je monte les escaliers deux à deux (c'était peut-être quatre à quatre mais je ne veux pas avoir l'air d'exagérer..) et je referme la porte pour ne plus rien entendre. Ceux et celles qui connaissent mon historique avec les toilettes bruyantes (je suis une ancienne traumatisée des toilettes qui flushaient fort ou plutôt siphonnaient les enfants) au Woolco dans les années 80, savent aussi que j’ai peur en général des gros bruits produits par ce genre de machine. C’est qu’elle est maligne la Christine, elle veut que je passe autant de temps avec elle que moi je le veux avec elle. C’est un jeu qui se joue à deux, je reviens chercher le linge pratiquement 24h plus tard, afin d’être bien certaine que l’essorage est terminé mais croyez-moi je l’aurais entendu s’il n’avait pas été terminé…. Bien croyez-le ou non, j’avais choisi le cycle bébé pour le linge de ma cocotte et il est trempé quand j’ouvre la lunette (on appelle vraiment ça une lunette, je vous jure!!). Cibole. Je dois donc repartir un cycle d’essorage non sans quitter la cave encore une fois pratiquement en sprintant. Si on avait été dans un film de Stephen King, on  aurait appelé ça : The Revenge of the Washing Machine. Heureusement, après ce second cycle, Madame décide de me rendre les vêtements essorés décemment. Par contre, cet essorage ultra chaotique ne se fait pas sans traces, avez-vous une idée à quel point la laveuse peut se déplacer lorsqu’elle est enragée de la sorte? J’ai pris des photos évidemment pour vous montrer afin que vous puissiez constater par vous-même le danger qui me guette si je restais à la cave pendant un cycle d’essorage complet. Écrasage de pied garanti ou autre dommage collatéral, fort heureusement  les murs de béton sont assez solides pour retenir Christine car autrement, je devrais consulter des spécialistes pour assurer ma propre sécurité. Et pour répondre aux papas en vous ou aux hommes de maison, Max a vérifié le niveau, on a tenté de la mettre sur un tapis pour adoucir le choc, il a vérifié plusieurs fois le manuel d’instructions afin de s’assurer qu’il n’avait pas oublié un morceau quelque part mais il semble que tout est ok. Et non, même si la laveuse vient du Ikea, elle était prémontée à la livraison donc pas d’erreur à ce niveau non plus, je vous rassure. On est en Belgique mais on est pas pour autant 'devenus' Belges, haha.

 

Il faudra donc prendre une décision : vivre dans la peur et assumer cet achat ou appeler Ikea afin de voir quels sont nos recours, c’est à suivre je vous garantie!! Je ne peux pas
la jeter ou la vendre, elle pourrait revenir contre moi, c’est Christine

 

 La vraie Christine de King.

 

 

Notre Christine AVANT le cycle d'essorage.

 

Chris

 

APRÈS.



14/03/2012
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